Nouvelle norme WLTP, barème, malus écologique,… la réglementation en matière d’automobile évolue, suivie par le malus (ou bonus) écologique.

Elat fait le point et vous aide à y voir plus clair.

Le contexte

En octobre dernier, à l’issue de longs débats à l’Assemblée Nationale, les députés ont adopté l’article du projet de Loi de Finances 2020, incluant la grille de malus écologique.

Une proposition déjà formulée par le gouvernement.

Deux barèmes sont prévus pour le calcul de ce malus :

  • Un barème entre en scène le 1er janvier 2020,
  • Un autre barème fera son apparition en mars 2020.

Barèmes et normes : définitions

Pour mesurer les consommations, émissions de CO2 et de polluants des véhicules entrant sur le marché, on utilise un mode de calcul appelé NEDC, pour New European Driving Cycle). Ce cycle NEDC date des années 80.

Le barème qui sera en action du 1er janvier au mois de mars 2020 est le même que d’habitude et se base sur le NEDC.

Depuis 2017, on utilise également un nouveau mode de calcul : WLTP, pour Worldwide Harmonised Light Vehicle Test Procedure.

Le barème du printemps, lui, prendra en compte ce cycle WLTP.

Les députés et pouvoirs publics considérant que le cycle NEDC en vigueur jusqu’à présent n’est plus assez pertinent, et ayant engendré des trucages trop importants et dangereux comme le “Diesel Gate”, le WLTP a été préféré.

En attendant les changements, les 2 normes cohabitent jusqu’à la fin de l’année.

Quels changements de NEDC à WLTP ?

C’est officiel, la transition de NEDC à WLTP va avoir lieu.

Si les cycles de mesure sont toujours effectués en laboratoire, on remarque plusieurs changements importants :

  • Les conditions de conduite du test sont maintenant plus dynamiques,
  • Une distance plus grande est prise en compte : 23,25 km contre 11 km auparavant,
  • La vitesse moyenne du test est aussi supérieure : 46,5 km/h au lieu de 34 km/h,
  • Les tests sont effectués dans un cycle de 30 minutes de conduite, contre 20 minutes avant,
  • Et enfin les équipements éventuels du véhicule sont pris en compte dans le test : équipements de base et maximum, climatisation et autres fonctions pouvant grever la consommation, etc.

Retrouvez ci-dessous le tableau récapitulatif des changements :

Quels sont les avantages de la nouvelle norme WLTP ?

Bien sûr, le premier objectif de la nouvelle norme WLTP est de moderniser les tests. Le cycle NEDC remontant aux années 80, il est plus que temps d’adapter les tests et les conditions.

Les voitures ont connu des évolutions considérables, les comportements et habitudes des automobilistes ont changé, il faut représenter cela et adapter les tests aux technologies actuelles.

Les tests seront maintenant plus réalistes en comparaison de la norme NEDC qui donnait souvent des résultats trop optimistes.

Un autre avantage important de la nouvelle norme WLTP : l’harmonisation des normes entre les pays.

Ainsi, les résultats des tests seront valides aussi bien dans toute l’Union Européenne qu’au Japon, en Chine, en Inde… rendant le processus d’homologation plus simple et plus efficace.

Mais déjouer les trucages sera aussi possible désormais avec le cycle WLTP : là où le cycle NEDC laissait des failles (que certains constructeurs automobiles ont largement exploité), la norme WLTP ne permettra pas de truquer ses moteurs pour que ceux-ci adaptent leur fonctionnement lorsqu’ils reconnaissent un test.

Quelle conséquence directe pour l’automobiliste ?

Côté inconvénients à ce changement de norme, les automobilistes pointent du doigt l’impact sur le budget.

Un véhicule autrefois dispensé de malus sous le cycle NEDC se verra peut-être taxé sous le cycle WLTP, voire passer dans les tranches supérieures du malus écologique.

Dès le 1er janvier 2020 en effet, la taxation du malus va démarrer à 50 euros dès 110 g de CO2 émis par kilomètre.

Pour des véhicules dégageant des émissions supérieures à 172 g de CO2 / km, la taxation pourra aller jusqu’à 12 500 euros.

Certains y voient là une fiscalité trop punitive.

Découvrez ci-dessous le barème complet du malus écologique :

Les constructeurs automobiles, eux, parlent d’un risque de baisse des ventes de certains modèles de voitures et dénoncent carrément une politique anti-automobile.

La conclusion d’Elat

Nous espérons que ce petit résumé vous aura aidé à y voir plus clair dans les changements prévus.

De notre côté, nous souhaitons rester positifs et préférons penser que dès l’année prochaine, chacun pourra y voir plus clair sur les consommations réelles des voitures du marché. Et ainsi savoir préciser à quelle consommation s’attendre pour tel ou tel modèle.

 

©Photo LeaseWorld

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